Métro boulot dodo. Une phrase désormais haïe par de nombreux français en quête de sens. Alors qu’un tiers des salariés affirme dans une étude penser que son travail est inutile, que d’autres sont en reconversion professionnelle ou à la recherche d’une maison à la campagne, suite aux différents confinements, il est évident que toutes ces personnes sont en quête de vivre mieux. Est-ce parce qu’elles n’ont pas encore trouvé leur mission de vie ? Comment fait-on d’ailleurs, pour la trouver et l’accomplir ? C’est ce que nous allons voir ici.
Etre réellement acteur ou actrice de sa vie :
Changer de vie. Nous y pensons tout, à un moment ou à un autre, suite à un malheur, une déconvenue au travail, une trahison, une séparation. L’idée de passer à côté de sa vie est un sentiment partagé par 47% des français. Cette étude, faite il y a presque 6 ans, pourrait être refaite aujourd’hui et il est évident que le pourcentage serait en forte hausse.
Un triste constat, d’autant qu’il ne doit pas être pris à la légère. Ne pas avoir une vie riche de sens serait synonyme de problèmes physiques, mais aussi de troubles psychologiques, comme la dépression voire le fait de faire un burn-out.
Obligation de résultat. De perfection, de beauté. Tout est fait pour nous pousser à nous dépasser, mais pas dans le bon sens du terme. On nous en demande trop, tout en bridant nos penchants, nos envies, nos désirs enfouis. L’argent est mis sur un piédestal et ceux qui ne s’inclinent pas devant cette divinité sont taxés de marginalisme.
Pourtant, pour trouver sa mission de vie, ce pour quoi nous sommes faits, nous devons nous interroger sur ce qui nous rend profondément heureux. Est-ce le rapport à l’autre ? Un art ? La nature ?
Faites un saut en arrière dans le temps et notez vos souvenirs les plus heureux. Ont-ils un dénominateur commun ? Si c’est le cas, sans doute avez-vous trouvé ce vers quoi vous devez tendre, pour vivre plus heureux au quotidien.
Adopter au quotidien le flow
Ne pas agir en dilettante, mais au contraire en pleine conscience. C’est ce que préconisait le psychologue et chercheur Mihaly Csikszentmihalyi, avec ce qu’il appelait le flow et ce, dans tous les domaines de la vie.
C’était pour lui, le meilleur moyen de faire aller de pair le sens de la chose et le plaisir de la chose. Ce à quoi on pourrait allier les compétences, les qualités que nous, en tant qu’individu, pouvons apporter pour que cette chose devienne meilleure ou soit mieux faite.
Il est facile de comprendre qu’avec cette trilogie, il est plus facile de reprendre en main sa vie professionnelle ou personnelle : est-ce que cet emploi/cette relation a du sens pour moi en fonction de qui je suis, de mes valeurs, de mon histoire ? Est-ce que cet emploi/cette relation va me rendre heureux, m’apporter du bien-être tous les jours ? Et enfin qu’est-ce que je peux apporter à ce travail/ à cette relation pour qu’il ou qu’elle soit épanouissant(e), plus optimal(e) ?
Certaines personnes pensent que le hasard n’existe pas ; que tout arrive à un moment donné pour une raison précise et que si l’on suit ces rencontres, ces cheminements, tout finit par prendre sens. Pourtant, on nous exhorte tellement à être cartésiens, pragmatiques, que peu de gens osent écouter leurs sens, leur première impression.
Agir et ne pas se poser (trop) de questions
S’il y a pourtant une chose à retenir ; que l’on croit ou non à la notion de destin ; c’est que si ce dernier existe et tente, par des indicateurs, de nous aider à prendre le bon chemin, il ne faut pas s’en remettre uniquement à lui.
Il est important d’agir tous les jours, pour trouver sa mission de vie, mais aussi ensuite, pour la mettre en œuvre. Car cela ne va pas toujours de soi. Avoir compris quelle est sa mission de vie ne signifie pas pour autant que la voie va s’ouvrir, que les barrières vont tomber. Il faut parfois affronter des difficultés, des incompréhensions, pour faire ce que l’on aime (et être enfin qui l’on est vraiment).
La mission de vie est une recherche globale du bien-être qui va bien au-delà de l’activité professionnelle, par exemple. C’est chercher ce qui a du sens et ce qui nous rend profondément heureux(se), dans tout ce que nous faisons, pour être en accord avec nous-mêmes.
Ensuite, alors, la mission de vie peut nous permettre de changer ce qui nous entoure. Il serait peut-être utopique de dire qu’à nous seuls, nous pouvons changer le monde. Mais pour reprendre le message du conte « la Légende du Colibri » de Pierre Rabhi, chacun d’entre nous doit faire sa part.
Il ne nous est pas demandé plus. Et cela peut suffire pour servir d’exemple, pour changer la mentalité de certains de nos proches, pour être entouré(e) désormais de personnes plus attentionnées, positives et enthousiastes, pour un effet papillon.
Le bonheur, la bonne humeur, le rire, on dit souvent d’eux qu’ils sont communicatifs ; c’est-à-dire qu’on peut, en les éprouvant soi-même, les transmettre à d’autres. Voilà une bien sympathique contagion, que nous n’hésiterions pas à laisser se propager sans réserve, par-delà les frontières.
Et pourquoi pas, finalement ? Toutes les clés se trouvent en vous-même. Il suffit juste de vous écouter, de faire un certain lâcher-prise et de vous ouvrir à vos aspirations profondes, donc à votre nature.
Ce pour quoi la vie mérite d’être vécue. Une phrase qui fait sens et pour laquelle les japonais ont un mot bien précis l’ikigaï. C’est ce que vous devez trouver et ce pour quoi vous devez oeuvrez, si vous pensez aujourd’hui que votre vie n’as pas de sens.
Il ne faut pas avoir de regrets car la vie est courte et surtout, elle peut réserver de bien belles surprises quand on prend le penchant de la voir toujours à travers un beau prisme.